jeudi 30 octobre 2014

Mon oeil critique (1)


A voir absolument

"Le sel de la Terre "
 de Wim Wenders et Juliano Ribeiro  Salgado (fils de Sebastiao)
(depuis le 15 octobre sur les écrans)

 Sebastiao Salgado le reportage en noir et blanc exclusif

Salgado : Portraits sur le vif mais aussi spendides paysages et faune
 



 
Photos de Sébastiao Salgado

Le film retrace le parcours de cet "immense
" photographe, qui, comme Franco Pigetti, (voir précédente parution : "Les voiles d'Alep"), après un ultime voyage photographique au Rwanda, a jugé insupportable le sort de trop d'humains .
Son choix (parallèle mais différend de celui de Pigetti) démontre qu'une action imaginée par sa femme et réalisée chez lui et pour les siens, pourrait devenir une des solutions, si elle était étendue à son pays, le Brésil, voire ... à la planète


Bande annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19547602&cfilm=220717.html

mardi 28 octobre 2014

C'est un modeste !

A Maurice,
(Françoise, Philippe, et Jean Charles)

Oui, Georges Brassens aurait pu lui dédier sa chanson.
Il a entrepris depuis trente ans de photographier tous les monuments aux morts de la guerre de 14-18, (celle que préférait Brassens), et il en a, à ce jour  photographié plus de 20 000 !
Cette passion collectionneuse, il la doit a celle qu'il a toujours eu pour la photo ( je me souviens d'expos sur les zones ou friches industrielles, sur les lumières de sa ville, Saint Étienne), et ce week-end d'octobre 2014, il a répondu à une sollicitation d'amis, habitant aujourd'hui la Saône et Loire, pour une expo commémorant le centenaire du début de la "der des der".
Il a donc décidé de centrer son expo sur les monuments de la Saône et Loire,
comme les bas reliefs de Bourdelle à Montceau les mines 
ou ces monuments mettant en scène des femmes ; le travail est "professionnel", exhaustif,
et d'une humanité remarquable.
Mais comment Raymond Depardon, a-t-il pu affirmer à la "Grande table" de "France Culture" au mois d'août dernier, que s'il avait fait appel au "peuple" pour son exposition aux Rencontres d'Arles sur les Monuments aux morts c'est parce qu'il "n'y avait pas en France quelqu'un qui ait photographié en dehors de sa région " ces monuments de mémoire ?
A cela Maurice répond "mais c'est pas la même chose !"
Respect !  Maurice ! mais quand même !

Pour terminer : pour voir ça, Depardon devra s’intéresser à la chose, au delà de son nez.
Monument aux morts du village d'Aucelon (26) réalisé, en plâtre semble-t-il, par un habitant de la commune, et conservé à la mairie (photos de Maurice Müller en notre présence en août 2004 )
 
Je dois ajouter, pour être complet, que cela ne m’empêche pas, par ailleurs, d' apprécier les travaux remarquables de Raymond Depardon (photographies et films)

lundi 27 octobre 2014

"Les voiles d'Alep" : des photos de Franco Pagetti

Franco Pagetti, c'est ce Monsieur qui depuis les années 90 se rend dans des pays en guerre (Afghanistan, Irak, Sud Soudan, Syrie etc). Son expérience, sa déontologie, sa philosophie, l'on conduit à ne plus "pouvoir" montrer les images chocs de la guerre (cadavres, blessures, amputations etc.) : ses voiles d'Alep montrent les rues de la ville dévastées par la guerre et parfois masquées par ces immenses tissus que les habitants ont toujours utilisés pour se protéger de la chaleur, de la vue des autres et qui ne parviennent pas aujourd'hui à cacher les destructions de la guerre.
Merci à la Médiathèque de La Ricamarie et "Respect !  Monsieur Pagetti " ! .

vendredi 24 octobre 2014

Dédicace (2) : A papa

Pourquoi le choix de cette photo, en dédicace, au jour de l'anniversaire de ta mort ? :
Le plafond d'une des "maisons sans escaliers" de Saint Étienne, conçues par l'architecte Auguste  Bossu ?
Je crois que c'est d'abord parce que cette réalisation d'une pensée ingénieuse recèle une bien "belle beauté" qui vaut bien un bouquet de fleurs ;
j'ai d'autre part appris il y a quelques temps que la spirale est une des constantes de la nature et il me plaît de voir se rejoindre des œuvres de la pensée et de celles que la nature juge nécessaires à la vie. Et si je dis cela je rencontre ton regard souriant prêt à recevoir et discuter l'idée, ta curiosité ayant été agréablement aiguisée.
Et quand je t'aurai dit que ces barrières métalliques que l'on aperçoit là-haut suivent le pan incliné qui remplace les escaliers, je suis persuadé que tu meurs d'envie de venir l'expérimenter.
On peut y voir aussi une architecture de télescope et d'ouverture vers le ciel où l'on nous propose de situer les âmes défuntes ...
Et tu as vu ? ça ressemble aussi à un œil, image-calembour pour ce blog d’où je t'écris pour la première fois ; mais comme je sens que quelque larme me vient, je veux aussi te quitter sur un sourire : (image prise sur la terrasse de cette maison) les chaussons roses appartiennent à une résidente de la maison, qui se chargeait, fièrement, de nous la faire visiter.