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mercredi 17 avril 2019

Mon œil à l'ancienne École des beaux arbres et sur l'arbre monde *

Il a une voix douce, mais pressante comme s'il y avait un enjeu. "Ça va vous intéresser de voir ce que fait notre groupe. De savoir comment votre travail a avancé en votre absence".
Sa réputation resurgit des enfers souterrains. Une poignée d'articles dispersés légitime son travail initial sur les sémaphores aéroportés. [travail de Patricia Westerford lui ayant permis, des années auparavant, d'avancer que certains arbres entraient en communication avec d'autres]

De jeunes chercheurs découvrent des éléments qui le corroborent, chez une succession d'espèces : les acacias préviennent d'autres acacias des girafes en maraude. Les saules, les peupliers, les aulnes : tous sont surpris à s'avertir mutuellement par voie aéroportée des invasions d'insectes . Ça ne change rien pour elle, cette réhabilitation. Elle se fout un peu de ce qui se passe en dehors de cette forêt.
Le monde dont elle a besoin se trouve tout entier ici, sous cette canopée : la biomasse la plus dense qu'on puisse trouver sur Terre. Des torrents abrupts et métalliques érodent des empilements rocheux où pondent les saumons, de leur eau assez froide pour tuer toute douleur. Les automnes flamboient sur des crêtes muées en jade par la mousse et jonchées de branches tombées. Dans les trouées éparses ménagées çà et là au cœur du sous bois, se réunissent des sociétés secrètes de sureaux, myrtilles, symphorines, bois piquants, holodisques, et kinnikinnicks. De grand conifères, tout droits, monolithes hauts de 15 étages, épais d'une longueur de voiture, leur font un toit. L'air autour d'elle résonne du bruit de la vie qui s'affaire :
Le tchibi d’invisibles roitelets. Le marteau-piqueur, poc-poc industriel, des piverts à l'ouvrage. Le bourdonnement de la fauvette. Le frisson d'aile de la grive. Les bip-bip des coqs de bruyère au hasard du sous-bois. La nuit, le hululement frais des chouettes lui glace le sang.[ ]
Il s'avère que les millions de boucles invisibles et emmêlées de la jungle tempérée ont besoin de tous les intermédiaires et courtiers de la mort pour faire fonctionner les circuits. Si on nettoie un tel système, on assèche les innombrables sources auto-nourricières.
Cet évangile de la sylviculture nouvelle est confirmée par les plus merveilleuses découvertes : des barbes de lichen très haut dans les airs, qui ne poussent que sur les plus vieux arbres et réinjectent l'azote vital dans le système vivant. Des campagnols souterrains qui se nourrissent de truffes et répandent les spores du champignon des anges dans tout le sou-bois. Des champignons qui infusent dans les racines des arbres, en une osmose si étroite qu'il est difficile de dire où s'arrête un organisme et où commence l'autre. Des conifères massifs d'où percent des racines adventices au plus haut de la canopée, qui replongent pour se nourrir des matelas d'humus accumulés dans les fourches de leurs propres branches...................
* "L'arbre monde" Richard Powers Cherche Midi 2018

samedi 22 septembre 2018

Mon œil épaté !


Oui, bluffé même, quand Catherine nous a révélé comment elle obtenait un tel résultat à la teinture ! Bravissimo !

Photo : journées du Patrimoine aux Moulinages des Rivières à Pélussin

lundi 5 janvier 2015

Voeux 2015 (6) : Mon oeil vous souhaite :

tout plein de nouvelles raisons d'y croire !?  
Le XXI ème : nouveau siècle des lumières ?
Les religions remises en question ?
des tas de livres d'avance (ou en retard !)
des balades enchantées et pourquoi pas ... 
etc. (à vous pour les etc.)

dimanche 31 août 2014

Châtaigniers

Peut être que le fait que ma "mémé", que j'aimais beaucoup, s'appelât "Chastan", a-t-il influencé mon admiration pour ces arbres.
J'aimerai toujours contempler leur puissance immobile et leur force, sans objet de querelle, qui défient les années de leur peaux de pachydermes à longue mémoire.
Et j'ai retrouvé, il y a quelques jours, cachées parmi de masculines statures de géants, ces traces d'une troublante féminité.
J'ai même pu constater que pouvait parfois leur prendre l'envie
de ressembler aux nuages

jeudi 13 mars 2014

Chronique du "ravi"

J'ai écouté, il y a peu, une émission de radio, où, Ernst Zürcher, un ingénieur et professeur en sylviculture à l'école polytechnique de Zurich, était interrogé sur ses recherches sur les arbres. Il m'apprit d'abord, que les plus grands pouvaient atteindre 120 mètres,  les plus vieux 5000 ans et qu'il y avait en France des ifs d'au moins 1500 ans, peut être 3500 !
Il parla ensuite des vérifications qui avaient été faites par la science des hypothèses selon lesquelles les évolutions de leur développement étaient corrélées non seulement à la position de la lune par rapport au soleil et à la terre, mais aussi par rapport aux constellations situées dans l'arrière fond astronomique- pas astrologique, précisa-t-il en souriant- donc, en fonction des évolutions de l'alignement terre-lune-constellations.
 
Il évoqua aussi, que des études avaient démontré que ce développement des arbres incluait pour l'espèce du "chêne" en particulier, ce que l'on a baptisé la pulse : grossissement- rétractation, directement liée à ces positions interstellaires, pour le diamètre des troncs et des branches, mais aussi pour les bourgeons qui changent de forme ; plus étonnant encore : pour les boules du gui qui passent ainsi de positions de "sphère" à des positions d'"œuf" .
 
Il précisa qu'on avait pu vérifier que ces transformations des bourgeons était constante, et parla même de "danse cosmique" à leur propos, puis il dit affirma que chaque bourgeon ou boule de gui pulse, à sa manière, et individuellement ! 
Mes oreilles se mirent quasiment à pulser elles aussi, quand de sa voix douce et pénétrante, Ernst Zürcher, affirma qu'on venait encore de constater, toujours scientifiquement, que pour ce qui concerne les chênes, il pulsaient non seulement avec la lune, mais avec ... la planète mars ;
 
Lorsqu'il précisa  enfin, que nos ancêtres en avaient très certainement eu la mystérieuse intuition, 

















puisque mars avait bien été choisi par les romains comme "dieu de la guerre", il le fut, (comme Suétone nous l'apprend dans sa vie de Vespasien), en concurrence avec .... le chêne, lui aussi, vénéré comme "dieu de la guerre".
Un frisson me parcourut le dos, et je décidais de vous en causer.
















L'émission c'est "Terre à terre " de Ruth Stegassy", sur France culture, le samedi 7h10.
Les 3 dernières photos sont de la planète mars (par la caméra Hirise)