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dimanche 16 novembre 2014

Mon oeil "critique" (2)

Un grand Monsieur ! Jean Pierre Améris, cinéaste
Le premier film que mon œil a vu de lui, avait été tourné à Saint Étienne : Bruno Putzulu y jouait le personnage d'un homme qui tentait de se faire passer pour criminel afin de pouvoir être incarcéré à la prison de La Talaudière et échapper à je ne sais plus quel danger réel ou supposé. Je me souviens d'avoir trouvé remarquable la finesse avec laquelle avait été traitée cette intrigue singulière : "Les aveux de l'innocent".
C'est aux Rencontres de Marcigny, où il avait été l'un des invités d'honneur en 2003 que je découvrais vraiment son cinéma et rencontrait l'homme. D'abord par "Poids léger" qui continuait, dans les choix d'Améris de montrer des gens confrontés à un monde rude et qui se battent, bec et ongles avec les qualités qui le leur permettent, et les failles qui les desservent (le jeune boxeur joué par Nicolas Devauchelles) ; j'y découvrais aussi une rare qualité de traitement de l'image notamment dans les scènes de course à pied au lyrisme lumineux.
Mais la révélation arriva pour moi, par "C'est la vie" : il faut imaginer un film consacré à un établissement de soins palliatifs ou arrive un nouveau patient, Jacques Dutronc dont la dégaine et les silences vont donner au personnage de cet homme en fin de vie un magnifique rôle de scrogneugneu sans illusions, qui se laissera tenter par le devoir de faire bonne figure, que lui  propose, tout en douceur, Sandrine Bonnaire. Là, Améris montre combien il est  excellent dans la conduite de ses acteurs, et comment il sait émouvoir avec justesse dans la situation cruciale de ses personnages ; j'en ai retenu deux scènes, pour moi d'anthologie : Dutronc participant à une farandole pour fêter l'anniversaire d'un pensionnaire et un karaoké où Bonnaire osera le ridicule pour le partage d'un bon moment, même dérisoire.
 En 2013, il revient à Marcigny après la bonne réception de ses "émotifs anonymes" (Poolvorde et Carré) et le succès mitigé de son "Homme qui rit", mais pour moi ce seront deux Téléfilms "Maman est folle" qui voit Isabelle Carré s'empêtrer et mettre sa famille en péril dans ses engagements auprès des immigrés kurdes de Calais, et la "Joie de vivre" d'après Zola qui m'attacheront définitivement à ce grand bonhomme du cinéma : grand, il l'est déjà par la taille et avoue en avoir souffert ; je me suis donc permis de lui dire que j'avais compris pourquoi : "C'est parce qu'il y faut beaucoup de place pour le cœur"

Vient de sortir Marie Heurtin (avec l'émotive anonyme, et folle maman, Isabelle Carré) et une excellente Ariana Rivoire dans le rôle de cette enfant sourde et aveugle .

(Le film est sous titré pour les sourds et peut être projeté en audiodescription pour les non voyants dans les salles équipées)

samedi 9 novembre 2013

Marcigny 2014 (2)

Un Emile Zola et un Victor Hugo
Un homme qui rit
une maman qui est folle
une faute de frape
un monument aux ... vivants !
une plaque ancienne
un centre d'art contemporain
les yeux de Marlène
les raisins de la colère (disons de "l'amertume" ?), de ne pas être mieux placé pour un tel film .
un grand réalisateur : Jean Pierre Améris
des cinéphiles, partout !
 des affiches pour de grands films
et même pour des petits.

mardi 5 novembre 2013

Marcigny 2014 (1)

Marcigny à l'heure de la  Marcynémathèque :
la (plus ?) grande collection d'affiches de cinéma. 
exemples :

samedi 10 novembre 2012

Marcigny N° 42 (3)

Images sans images :


Au menu de "mes" rencontres :

3 films de Raoul Walsh (R.W), 2 films de Helmut Kautner (HK), mais aussi John Huston,(J.H), Ernst Lubitsch (E.L), J.L. Mankievicz,(J.L.M), George Cukor,(G.C), Sidney Lumet,(S.L) Akira Kurosawa (A.K), et Wu Yonggang !

1/ "Ciel sans étoiles" : (H.K. 1955)
Révélation : un grand réalisateur, allemand ("Le dernier pont" palme d'or" à Cannes en 1954).
Thème : "où est ma place ?" . Les héros, condamnés à l'exil dans leur propre pays, cherchent désespérément à choisir "le bon côté".
Une image indélébile : la bataille féroce, sur la ligne de frontière entre les chiens noirs (de l'ouest) et les chiens gris (de l'est).


2/ "Key largo" (J.H.1948).
Un suspense haletant, un "méchant" idéal, E.G. Robinson, un Bogart, séducteur, mystérieux, gentil, avec quelques faiblesses, une L.Bacall magnifique, un papy bougon, généreux sans y avoir réfléchi, comme on les aime ; une coïncidence climatique avec notre actualité : c'est un ouragan qui va tout précipiter ; une question, aujourd'hui réglée ? qu'est ce qu'on fait de ces indiens, à nos portes ?
3/ La femme à abattre (R.W. 1951) :
Un polar magnifique dans les années d'apogée de la Mafia et l'apparition des "contrats" dans le monde de la pègre, avec les tics de Bogart (là, il remonte ses pantalons) sa pugnacité de flic incorruptible, et un dénouement grandiloquemment heureux, tel que la réalité de l'époque ne l'aurait pas permis, précédé d'un petit "bon sang mais c'est bien sûr" à la R.Souplex.

4/ Les fantastiques années 20 (du même R.W 1939)
3ème Bogart, (moins magnifique), "prohibition story" histoire à la Eliot Ness, des chansons doucereuses en cabaret avec oeillades appuyées de la chanteuse convoitée par le malfrat : j'ai du mal, même si c'est un bon film.

5/ La femme du pharaon (E.L.1921)
Grandiose film muet magnifiquement restauré. Les outrances de jeu sont au rendez-vous, les piètres raisons racistes des puissants de faire s'entre massacrer leurs peuples sont là aussi. Mais un autre ressort nous tient en haleine : quelle est la formule qui permettrait d'entrer dans le temple au trésor du pharaon ?

6/ Sanjuro (A.K)
Là, il s'agit de plaisir total pour peu que l'on aime le genre : le meilleur du genre pour les combats, et le manichéisme des personnages, l'humour en plus (samouraïs se rassemblant autour du "chef" comme des poussins de basse cour autour de la poule, décalage de la "vision" des évènements par les femmes, et surtout distance de Kurosawa avec ce genre : il se permet même un peu de jazz dans la musique "moyenâgeuse" japonaise qui l'accompagne traditionnellement).

7 / Hantise (G.C.1944)
Certainement l'une de mes 3 meilleures découvertes : Ingrid Bergman au sommet ... de sa beauté, admirablement "éclairée" par J. Ruttenberg ; "une atmosphère puissante qui devient graduellement de plus en plus angoissante", car nous savons ce qu'elle semble ne pas même pouvoir soupçonner un seul instant. Et un oscar, un !.. de la meilleure actrice pour Ingrid !

Et à part ça tu as vu quoi Lucien ?

8 / Gentleman Jim (R.W. 42)
Au rythme débridé des feintes de corps et de pieds du bel Errol Flynn, on se laisse reprendre à ce rêve américain : partir de rien et arriver au sommet par sa seule volonté "culottée".
La famille qui le "supporte" est haute en couleurs, ses audaces attachantes (si l'on gomme la part de mépris qu'elles contiennent forcément) ; et puis quelques scènes de foules sont bien croquignolesques mais la "leçon" finale si sirupeuse qu'elle ne peut prendre (avec moi en tous cas).

9 / Le capitaine de Köpenick (H.K 1956)
Un personnage chaplinesque tente, en 1906, de sortir de l’imbroglio kafkaïen de l'époque : avoir un travail pour obtenir des papiers mais pas de travail sans papier ! quelle époque ! il y parvient d'une manière si "gonflée" que l'Allemagne (l'histoire est vraie) va être secouée d'un énorme rire et le gracier .

10 / Jules César (J.L.M 1953)
Somptueux !
--"Il paraît que c'est la pièce de Shakespeare que les frêres Taviani ont fait jouer aux prisonniers itailiens dans "César doit mourir !"
-- "Ah bon ?!"
11 / L'homme à la peau de serpent (S.L 1960)
Le meilleur film pour moi de ces rencontres : un magnifique noir et blanc  dans lequel s'affrontent les passions primaires d'un coin perdu de Louisiane, les jeux psychologiques enfiévrés de Tennessy Williams et les caboches d'acteurs de Marlon Brando et Anna Magnani.

12 / La divine (Wu Yonggang 1934)
Magnifique prestation de Prima Vista

Clin d'oeil et coup de chapeau à Paul

Marcigny : Rencontres N° 42 (2)

D'abord le décor : Marcigny

La grand place
La Tour du Moulin
 et non loin de là : Le foyer



Attention : ceci n'est pas la programmation des rencontres : 
mais un aperçu très partiel des richesses inestimables de la Marcynémathèque : plusieurs milliers d'affiches originales
un vrai "trèsor" patrimonial des années lumières perdues ...
Alors là monoeil, tu continues à nous mener dans un (certes) beau bateau, mais toujours rien sur la programmation 2012 !
on aurait un peu comme l'impression de s'être fait posséder, ouais un peu les ...
...de la farce en quelque sorte