dimanche 28 février 2016

Lignes fils (3)

En mars 2007,en Syrie, c'était la fête du nouvel an kurde, auquel nous avait invité Boris.
Sur la colline de Kobane, mon œil a croisé cette fillette qui mâchouillait le beau galon de sa coiffe ; je présenterai cette photo à l'expo d'avril à Saint Galmier : elle croise joliment les arabesques tissées de ses "fils", et représente aussi pour moi l'idée de la coquette fierté de ces lignées, trésors pour ce peuple kurde, qui n'en finit pas de se battre pour son identité.
Identité éclatée par les guerres tout au long de son histoire et sur de multiples territoires.

jeudi 25 février 2016

Lignes et fils (2)

En 2007,mon œil s'est baladé à Maaloula en Syrie , et a saisi cette scène paisible, encadrée de ces "lignes de fils" barbelés,( qui ne semblaient nullement prémonitoires de la guerre civile qui allait bientôt ensanglanter le pays). Ici des communautés chrétiennes parlent encore l'araméen, langue que parlait le Christ.
[Jusque là, ce village chrétien était épargné par les attaques des rebelles syriens, mais au mois d’août 2013, il est tombé aux mains des islamistes du front Nosra qui ont détruit la statue de la Vierge

qui dominait le village, saccagé les églises, occupé des monastères et tué des dizaines de civils. Certains habitants ont pris la fuite et d’autres sont otages des hordes islamistes.(Texte emprunté au site internet :"riposte laïque")]
 

mercredi 24 février 2016

Lignes et fils (1)

Je n'aurais jamais cru, quand nous avons décidé de ce titre pour notre exposition du mois d'avril, que le thème puisse s'ouvrir à autant de variations : la première consiste à se servir des fils comme "lignes de forces" du graphisme de l'image, puis de constater qu'ils peuvent se conjuguer avec les tracés de lignes aériennes,
et que peuvent même s'y poser quelques hirondelles
ou s'y glisser quelques skieurs et leurs traces ...
... et pour casser cette première harmonie, lui substituer celle obtenue par l'artiste des Rencontres d'Arles, (au moyen de lignes "graffitis") et par l'angle de vue que mon œil a immergé, ce jour là, dans les reflets en miroirs de ses photos, exposées en vis à vis.